Jour de repos et entretien du vélo à Chiang-Raï.

Aujourd'hui, nous sommes le samedi 18 janvier, c'est le jour où Kho-Chay rentre sur Phuket. Il est satisfait de son excursion à vélo dans les provinces du nord.

Au petit déjeuné, il me dit qu'on remet ça l'année prochaine, on s'organisera une nouvelle randonnée... on étudiera tranquillement un nouveau parcours à Phang-Nga (là où j'habite).  

              

Après le petit déjeuner, Kho-Chay remonte dans la chambre pour descendre ses affaires... il est prêt à partir, son avion décolle à 9h00. C'est la chef du personnel en personne qui l'accompagne à l'aéroport de Chiang-Raï. Avant de monter dans le pick-up (bien pratique pour transporter des vélos...), Kho-Chay me souhaite bonne chance pour la suite du raid. Puis, le pick-up s'en va... Et me voilà seul ! A vrai dire, j'aurais bien aimé que Kho-Chay m'accompagne jusqu'à Mae-Hong-Son, mais, il ne peut pas... c'est dommage, on rigolait bien... c'est toujours triste de se retrouver seul.  

J'ai rendez-vous à midi avec le mécano du magasin de cycles Northern-Bike. Ce magasin est situé à 5 km de mon hôtel. En attendant l'heure du rendez-vous, je vais faire un tour au centre commercial Central-Plaza qui se situe à moins de 300 mètres de là.   

                       

Il est 10 heures du matin et j'ai déjà faim. Du coup, je prends un "khao-mok-kaï" au Central-Plaza, un plat très apprécié des musulmans Thaïs.

                  

À 11h30, je prends mon vélo que j'ai laissé dehors (à proximité des chariots qui servent à transporter les bagages volumineux) à côté de la réception de l'hôtel. Et, mauvaise surprise lorsque j'actionne la manette de changement de vitesses du dérailleur arrière. Impossible d'enfoncer le shifter, il est bloqué... j'enrage. Une pensée me traverse immédiatement l'esprit: "il y a quelqu'un qui a joué avec mes vitesses", il ne faut jamais actionner le levier de changement de vitesse sans pédaler en même temps, cela peut endommager le mécanisme situé à l'intérieur des leviers. J'espère que le mécano arrivera à le réparer, sinon, il faudra changer la paire de shifters... des frais imprévus une fois de plus.  

À cause de la circulation et des nombreux feux rouges qui jonchent le parcours, je mets une vingtaine de minutes pour arriver au magasin de vélos, je roule sur le braquet 44-11 puisque mon levier de fonctionne pas. Une fois devant le magasin, je rentre mon vélo à l'intérieur, et, je vais à l'encontre du mécanicien qui est déjà bien occupé. Il me dit de patienter parce qu'un client venant de Phayao est venu se faire monter un vélo de route Specialized Allez (il s'agit du directeur de l'hôpital public de cette ville qui est situé à 95 km de Chiang-Raï). Et comme il habite loin (c'est surtout un bon client qui ne lésine pas sur la dépense...), le mécano me dit de patienter... et voyant que je tourne en rond dans son magasin, il me propose un vélo de ville pour que je ne traine pas dans ses pattes. Avant de retourner à mon hôtel, je lui dis ce qu'il faut faire sur mon vélo: changer les patins de frein, installer une béquille et trouver une solution pour faire fonctionner mon levier de dérailleur droit. Il me dit de repasser à 15 heures.

  

                     

                      

Me voilà donc avec un vélo de ville Bianchi. Heureusement qu'il ne fait pas chaud sinon je devrais changer de chemises à chaque trajet hôtel, magasin de vélo, hôtel etc. Après une sieste d'une heure, je retourne à Northern Bike...

Le mécano est en train de bosser sur mon spad. Il me montre le mécanisme du shifter défectueux, le diagnostic est que le ressort a cassé, d'après lui, c'est forcément quelqu'un qui a touché au shifter puisque cela relève d'une usure anormale (le mécanisme d'un shifter peut faire 50000 km avant de casser). Me voilà dans l'obligation d'acheter une nouvelle paire de shifter...

                      

Le mécano n'a pas jugé nécessaire de changer les deux paires de patins de frein puisque la paire située à l'arrière n'est pas encore totalement usée. Ce qui n'est pas le cas de la paire situé à l'avant qui commençaient à bouffer la jante. Il a aussi changé le coude du v-brake qui était sur le point de rompre (photo ci-dessous).    

                      

Eh bien ! Il était temps que je remplace ce coude qui était sur le point de rompre. Une descente de plus, un freinage brutal pour éviter un tigre qui traverse la route et me voilà par terre. 

                      

Je peux partir sereinement pour une bonne semaine de plus... le rêve continu...