La Chartreuse Thaïlandaise.

Ma nervosité naturelle me sers de réveil, pas besoins de ma - montre altimètre - Suunto et son réveil strident pour me mettre debout. Cette fois-ci, mes yeux s'ouvrent sans assistance dés 4 heures du matin. Je prend ma douche froide malgré les 15°C de la chambre. L'eau froide remet les idées dans le bonne ordre.
Dehors, la brume est inexistante, c'est mauvais signe, aucune étoiles dans le ciel, pas terrible du tout. De plus, il fait plus chaud dehors que dans la piaule. Le risque de voir la pluie tomber est de plus en plus probable.
Qu'a cela ne tienne ! Qui ne tente rien n'a rien !!!
Je savoure mon café au marché déjà bien animé à une heure aussi matinal, je fais également quelques emplettes pour le trajet, des oranges, bananes figues....

En rentrant à mon hôtel, je fais un petit détour au "Seven-Eleven" (épicerie climatisée, éclairée comme dans un super marché et ouverte 24h/24). C'est le seul endroit ou je peux acheter mon eau de source préféré: "La Minéré" controlée par un laboratoire français. J'évite de boire de l'eau traité au "chez pas quoi",car elle ne contient pas de minéraux contrairement à l'eau de source.
Une fois dans ma chambre, je range minutieusement mes affaires en faisant gaffe de ne rien oublier.
Je descend l'escalier en bois avec Gary-Fisher sur mon épaule. Je remonte une deuxième fois pour descendre le reste de mes affaires...

Et je pars sans le brouillard.............

La route de Nan (n°1080) jusqu'au village de Pua n'est pas très violente, comparable à la national entre Grenoble et Chambéry en passant par Crolles, Chapareillan...pas de quoi se tourmenter, un échauffement tous en douceur.

Trois heures plus tard ou 60 kilomètres plus loin, me voila à Pua.

                

Les grand champs de riz du village de Pua dont l'altitude est à 200 mètres.

Il ne pleut pas !!! J'ai vraiment de la chance.

La province de Nan c'est la Thaïlande profonde à l'opposé de Chiang-Maï qui est une ville polluée et bien trop touristique.

Des vaches broutent l'herbe séchée des rizières... la saison sèche est assez longue durant les long mois d'hiver.

Le bucolique village de Pua.

Après Pua, la route (n°1256) s'engouffre dans les montagnes sombres. De quoi inspirer le maître de l'épouvante Stephen King.
Dés que je franchis le défilé montagneux, la brume apparait aussitôt et m'envellope de son linceul blanc, heureusement que je suis déjà shooté à l'endorphine ! Inévitablement la route monte vers le ciel.
La route est détrempée.

Cette montée infernal ne s'arrête jamais. Plusieurs kilomètres plus tard, elle se permet une petite descente qui sollicite mes freins, mes jantes, mes avants-bras et mes nerfs. Hors de question de se prendre une tôle, l'hélicoptère de la sécurité civil de Grenoble ne viendra pas me chercher dans ces montagnes.

Regardez la route sur la droite à moitié cachée par la brume.

Joli panorama sur les montagnes qui m'attendent, pas un kilomètre de plat, comme dans le massif de la Chartreuse.. Mon objectif du jour est le village de Boo-Klua qui se situe au fond du premier vallon.

La route qui descend sur Pua.

La route qui monte au col de Boo-Klua.

Altitude de départ: 200 mètres ! Cumul de dénivelé entre Pua et Boo-Klua: 2000 mètres pour 50 Km.

Je continue mon ascension...

Quelques kilomètres avant de basculer dans le vallon suivant, la route se transforme en piste.

Me voila enfin arrivé au sommet du col, ouf !

J'entame une longue descente vertigineuse.

Comme par enchantement, la piste se transforme en billard.

Le sommet du col de Boo-Klua.

C'est le bas de la descente, derrière moi se trouve le village de Boo-Klua, le bout du monde...

Le petit village de Boo-Klua est situé au fond d'une étroite cuvette à 750 mètres d'altitude. Ce village est équipé comme une grande ville, il y a un grand hôpital, ce qui est rassurant. Le bémol est qu'il n'y a pas de marché !!! A la place on y trouve une multitude de grande épiceries très bien achalandé digne d'un hyper-marché.
Il n'y a pas d'hôtel ni de guest-house, rien du tous pour loger les touristes de passage. Le plus incroyable est que les visiteurs ne viennent pas dans cette partie du nord, il n'y a aucune infrastructure pour ceux ou celles qui souhaitent visiter cette région méconnue.
En discutant avec quelques locaux sur la fréquence touristique, et bien le constat est vite dis: le dernier occidental qu'ils ont vue, c'était 3 mois plus tôt ! Incroyable ! Il est donc encore possible de sortir vraiment des sentiers battus.

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