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Le blog de lumpini

En route pour Phu-Chii-Fa.

29 Mai 2009, 05:02am

Publié par lumpini

Mon départ n'a pas du être des plus discret ! La douche à 4 heures, mes pas sans velours sur le parquet en bois qui craque comme pas possible. J'ai été idiot et radin de prendre une chambre sans salle de bain individuel, c'est vraiment pénible de fermer la porte à clé pour aller au toilette ou à la douche et se rendre compte que l'on a oublié sa serviette ou son dentifrice...
Après ses petit tracas qui sabotent la bonne humeur de bon matin, je prépare minutieusement mes affaires. S'en occuper la veille me gonflerai trop, je suis bien trop flemmard pour ce genre de chose, je fais tous au dernier moment, comme les devoirs pour l'école.

Dans la sacoche qui se clipse à l'avant du vélo; il y a:
- Un flacon d'huile Zéfal envellopé dans 4 sachets en plastique.
- Des clés Allen.
- Un petit tournevis Facom (inusable).
- 3 démonte pneus Zéfal (les plus solides).
- Des rustines, dissolution, papier de verre.
- 2 embouts pour pompe.
- Un savon et des mouchoirs en papier.
- Des cartes.
- Appareil photo.
- Passeport, billet d'avion pour le retour en France.
- De l'argent planqué dans un double fond.

Contenu du sac à dos qui se fixe à l'arrière:
- Une polaire Patagonia ultra-légère.
- Un gilet wind-stopper de la marque Marmot.
- Un maillot wind-stopper Maglia-Vento.
- Trois tee-shirts en synthétique qui sèche rapidement (surtout pas de coton).
- Un pantalon Berghaus en cordura indestructible.
- Un short.
- Un gilet fluorescent style BTP.
- Une serviette de toilette.
- Poudre à lessive et des cintres.
- Ficelle en nylon.

Une fois tous rangé et compressé dans le sac, j'ai toujours autant de mal pour fermer la fermeture éclair !
Puis, je sors de la guest-house avec mes bagages. Mon vélo est resté dehors toute la nuit, je le retrouve au même endroit que la veille, il n'a pas disparu !
Je sandow mon sac à l'aide de mes gros élastique à crochets.
Le départ se fait tranquillement sans forcer, je mouline tranquillement.  5 minutes plus tard, je m'arrête au marché pour prendre le café et bavarder avec les Thaï. Ces derniers sont très surpris de voir un étranger en tenue de vélo, circulant en vélo de si bonne heure, parlant le Thaï.
Après avoir déguster mon petit kawa, j'achète des oranges pour le voyage.

P8102670


Et le profil de l'horreur:

                        phu chi Fa.


Les premiers kilomètres se font dans une petite brume.

Rizières dans la brume.

Puis le Mékhong joue à cache cache avec la brume et il disparaît aussitôt.

Sur la panneau à fond blanc (photo du bas), il est écrit: "Welcome to Wiang Kaen district" voir la carte ci-dessus.

Ca- vas, je suis sur la bonne route...

Après le village de Wiang-Kean, le brume à complètement disparu pour laisser la place à un ciel bleu immaculé, de superbes paysages de montagnes, des cols par milliers à gravir, des vallons par millions.






Un temple Bouddhiste sur la droite de la route.


Regardez bien la route qui descend, remonte, re-descend et remonte droit dans la pente pour atteindre un petit col.


Ma grande cours de récréation.




Bienvenue sur la planète du riz. Ce n'est pas étonnant que la Thaïlande soit le premier exportateur mondial de riz.
 



Les choses sérieuse vont commencer...finis de remplir la carte mémoire du numérique. Il vas falloir piocher un peu avec les guiboles.

Après une descente de 200 mètres de dénivelé, je suis au pied de Phu-Chii-Faa et ses 1640 mètres !!!!
Au pied de mon petit Himalaya, la température est écrasante, il est 11 heure, j'achète de l'eau car la montée vas se révéler extrement éprouvante pour l'organisme.




J'attaque le monstre beaucoup trop rapidement, erreur monumental !!!! Je vais vite payer cash mon arrogance en croyant que je vais torcher cette montée comme si on grimpais la montée d'Uriage avec un vélo de 8 kilos.
La montée est interminable, pas un moment de répit, la pente est très soutenue à plus de 12%, je suis à la limite d'abandonner et de renoncer à Phu-Chii-Fa. Je pense à mes compères cyclotouristes Thaïlandais qui vont se retrouver dans ce cauchemar éveillé sur les coups de 13h-14h, la ctempérature sera proche des 34°C. A cette heure là, mieux vaut être dans une piaule peinard, walkman et bouquin. Partir à la fraiche de bonne heure est beaucoup mieux, mais bon, lorsque l'on pars en groupe on doit tenir compte des envies de chacun.

Plus je gagne de l'altitude, plus l'air deviens frais, ouf !!!!

Un peu plus haut, je suis en face de l'impensable: un mur, oui, un raidar à plus de 20% (référence: Bastille de Grenoble) heureusement que c'est court. Dans un élan de motivation, je retiens pratiquement ma respiration, et je monte le mur à l'arrache en piochant comme un condamné.

Au sommet de la petite barre de bitume, c'est plat ! Par contre, je suis explosé.

Je tourne à droite pour monter tranquillement jusqu'au village d'altitude de Phu-Chii-Faa. L'air est frais, le village est situé à 1350 mètres d'altitude, j'ai l'impression d'être dans une station de ski en été, comme Valmorel un jour de week-end.
J'arrive à trouver rapidement une grande chambre dans une guest-house. Je dépose mes affaires, je remonte sur le vélo et j'attaque les derniers kilomètres pour le sommet de Phu-Chii-Faa.
Les deux premiers kilomètres sur une route en ciment sont épouvantablement raide, heureusement que j'ai laissé mes 15 kilos d'affaires à la GH.
Même la Bastille de Grenoble ne présente pas de passages aussi raide (mon record d'ascension à la Bastille avec mon VTC de 14 kilos: 12min24s) mes poumons sont en feu, j'ai un arrière goût de sang dans ma bouche, je suis pas loin de m'asphyxier.
Un mini-van Toyota me dépasse lentement, il a du mal aussi.
Puis, j'arrive enfin sur un immense parking ou je suis accueilli dans un tonnerre d'applaudissement. Vraiment sympathiques les Thaïlandais. j'en profite pour bavarder un peu.
Ensuite je monte à pied jusqu'au sommet de Phu-Chii-Faa.



Me voila au sommet de ma montagne.

Bonjour Mademoiselle.

Au sommet la vue sur le Laos est grandiose. Dommage que la photo ne rend pas.


Phuu-Chi-Faa.

Je descend tranquillement jusqu'au village en altitude.

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