Un parcours sauvage, superbe mais exigeant... [Suite et fin...].
Après un combat acharné contre la gravité, j'arrive enfin au sommet du col le plus haut du parcours ( altitude 1517 métres).
Une fois de plus, la descente se fait tout en freinant, la pente est terriblement raide et le revêtement est d'une qualité hétérogène avec des portions impeccables entrecoupées de bitumes "hachés menus" qui ne demande qu'à briser mes rayons de roues et déchirer les flancs de mes pneus ( pneu arrière : Vittoria randonneur, aucune crevaisons pour l'instant). .
Un hameau dont j'ignore le nom situé au km 67. Une chose est sur : je vais devoir franchir la bosse d'en face !!!!
Je profite de ce lieu habité pour discuter avec les habitants qui sont de la communauté Mhong ( une ethnie des montagnes) et également remplir mes deux bidons d'un litre chacun.
Au km 71, me voici au village Mhong de Pang-Ung et son imposante école.
Après avoir traversé ce petit village, je franchis le dernier mur pour plonger dans la vallée de Khun-Yuam (province de Mae-Hong-Son).
Après vingt kilomètres de descente, j'arrive enfin à Khun-Yuam (km 95), ouf !
Les bosses inhumaines sont terminées pour aujourd'hui. Par contre, mes deux bidons sont vides ( eh oui, je bois beaucoup), je les remplis dans une épicerie.
Je regarde ma montre qui indique 13h30, donc, j'ai largement le temps de rentrer directement sur Mae-Hong-Son.
J'ai une forme du tonnerre de Zeus, mes jambes ne demandent qu'à faire des ronds... ma motivation est à son summum. Je profite de cet élan incroyable de motivation pour rentrer comme une brute sur Mae-Hong-Son. Je passe la plupart des bosses - avec le braquet 44-18 - comme si mes jambes avaient soudainement oubliées toutes les bosses de la matinée. C'est la première fois que je me sens aussi fort sur un vélo. Je profite de cet état de grâce ( qui doit m'arriver une fois par an) pour rentrer "comme je veux" dans ma ville préférée du nord.
Le plus beau temple de Mae-Hong-Son.